Decisions & decision makers – Why they matter & who is responsible?
In the field of health, the issue of decision-making remains prominent. Indeed, a good decision can prevent complications or how to competently handle emergency cases – in short, good decisions save lives. On the other hand, a bad decision can expose patients to difficult situations or even death. The fundamental question here is who should make the right decision.
Voir la traduction française ci-dessous
The therapeutic route of the African populations shows that, in the face of disease or illness, people seek help through various structures, including first-contact health centers in remote areas. From this point of view, the responsibility of the health workers who receive them is clear – they need to be able to make decisions and adopt the right attitude to their professional work.
Health data challenges in Côte d’Ivoire
In Côte d’Ivoire, the health system has a pyramid organisational structure. At the bottom of the pyramid, are the first-level structures, including first-contact health centers which are usually Rural Dispensaries and Rural Health Centers and Urban Health Centers. These structures are located in areas that do not always benefit from public infrastructures, particularly electricity, and Information and Communication Technologies (ICT, computers, etc.). This state of affairs makes it virtually impossible to fill in the health data electronically, which must be sent to the Health District at the beginning of each month. Instead, health data are captured and compiled using paper-based systems.
Within this paper-based system, there are several registries that include a variety of indicators that require mandatory reporting. This tedious job, in addition to the medical services that health workers must provide to the population, increased their workload and could make them feel demotivated. As a result, they may deliberately misinform the records. The result is unreliable health information, even unworkable. However, these health data are useful to conceive policies to support decision making.
PHISICC – Possibilities & Partners
It is to help solve these problems and improve the quality of health statistics in Africa that the PHISICC project was set up by the Swiss Tropical and Public Health Institute with funding from the Bill and Melinda Gates Foundation.
Three countries were selected for this project: Côte d’Ivoire, Nigeria and Mozambique. These three countries have different characteristics. Côte d’Ivoire is a French-speaking country, Nigeria is an English-speaking country and Mozambique is a Portuguese-speaking country. Beyond linguistics, there are also differences in the characterisation of their health systems. By accommodating this diversity, the PHISICC project offers enormous possibilities for making inter-country comparisons, for example, by focusing on common and divergent points. These analyzes will make it possible at the end of the project to be able to make decisions, not only in terms of similar points applicable to the three countries, but also in terms of specificities that must be taken into account within each country.
It should be noted, however, that such a project cannot be carried out without the support of the health ministries of each country and development partners interested in these issues, particularly WHO, UNFPA and UNICEF.
#HealthData #HealthInformationSystems #PHISICCintheField
Written by: Dr R Yapi and Dr D Kouadio
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Français
Système d’information sanitaire : priorisation de l’outil de collecte des données pour la prise de décision
Dans le domaine de la santé, la question de la prise de décision reste prééminente. En effet, une bonne décision peut permettre de prévenir des complications, de savoir-faire à des urgences, en un mot, de sauver de vies. A contrario, une mauvaise décision peut exposer des patients à des situations difficiles, voire à la mort. La question fondamentale ici est de savoir qui doit prendre la bonne décision.
L’itinéraire thérapeutique des populations africaines montre que face à la maladie, les malades s’orientent vers diverses structures dont les centres de santé de premier contact dans les zones reculées. De ce point de vue, la responsabilité des agents de santé qui les reçoivent est très déterminante en termes de décision à prendre et d’attitude à adopter vis-à-vis de leur travail professionnel.
Les défis des données sanitaires en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, le système de santé présente une structure pyramidale. Ainsi, au bas de la pyramide, se trouvent les structures de premier niveau. Il s’agit généralement des Dispensaires Ruraux et des Centres de Santé Ruraux et Centre de Santé Urbains. Ces structures sont implantées dans des zones qui ne bénéficient pas toujours d’infrastructures socio-collectives, notamment d’électricité, et de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) (ordinateurs, etc.). Cet état de fait rend quasiment impossible le remplissage électronique des données sanitaires, lesquelles doivent être nécessairement acheminées au District Sanitaire au début de chaque mois. Aussi, dans ces centres de santé, les données sanitaires sont-elles enregistrées et compilées sur un support papier.
Avec ce système d’enregistrement sur support papier, il y’a plusieurs registres comportant divers indicateurs que doit obligatoirement renseigner le personnel de santé, augmentant ainsi sa charge de travail. Ce travail fastidieux, en plus des services médicaux que doivent fournir les agents de santé à la population commis à cette tâche pourrait les démotiver. De ce fait, ils pourraient délibérément mal renseigner les registres. Il en découle des informations sanitaires peu fiables, voir inexploitables. Or, les données sanitaires sont utiles pour concevoir des politiques d’aide à la décision.
C’est pour contribuer à résoudre ces problèmes et à améliorer la qualité des statistiques sanitaires en Afrique que le Projet PHISICC a été mis en place par le l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse avec le financement de la Fondation Bill et Melinda Gates.
PHISICC – Possibilités et Partenaires
Trois pays ont été sélectionnés pour la réalisation de ce projet : la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Mozambique. Ces trois pays présentent des caractéristiques différentes. En effet, la Côte d’Ivoire est un pays francophone, le Nigeria, un pays anglophone et le Mozambique, un pays lusophone. Au delà de la langue, il y’a aussi des différences dans la caractérisation de leur système de santé respective. En accommodant cette diversité, le projet PHISICC offre d’énormes possibilités d’établir des comparaisons entre ces pays, par exemple, en mettant l’accent les points communs, les points divergents. Ces analyses permettront au terme du projet de pouvoir prendre des décisions, non seulement en termes de points similaires applicables aux trois pays, mais également en termes de spécificités dont il faut tenir compte au sein de chaque pays.
Il est à noter du reste qu’un tel projet ne saurait se réaliser sans le concours des Ministères de Santé de chaque pays et des partenaires au développement, intéressés par les questions, notamment l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF.
Ecrit par: Dr R Yapi et Dr D Kouadio
Image (L-R): Dr N’Zore (Université de Cocody), Dr Bosso (MEASURE Evaluation, CIV), and Dr Sangaré (Université de Cocody) discuss care pathways and information needs at the PHISICC design workshop in Côte d’Ivoire, 4-6 Dec 2017
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